Bassarabo

 

L’assassinat du commissionnaire Georges Weissmann-Bassarabo, survenu le 4 août 1920, est un fait divers marquant de l’après-guerre en France, qui a captivé l’opinion publique par son intrigue macabre. Ce meurtre, découvert par le biais d’une malle expédiée à Nancy, a révélé une histoire sombre et tortueuse impliquant la propre famille de la victime.

Contexte de l’affaire Georges Weissmann-Bassarabo est un commissionnaire de Paris, chargé de diverses affaires commerciales. Il travaille régulièrement pour Louise Grouès, connue sous le nom de Marguerite Bassarabo, une femme d’origine française, née à Lyon, qui se présente comme écrivaine et aristocrate sous le nom de plume Héra Mirtel. Marguerite Bassarabo mène une vie fastueuse, mais ses finances sont souvent précaires, ce qui la pousse à des affaires douteuses pour maintenir son train de vie.

Le 4 août 1920, Georges Weissmann-Bassarabo est tué de manière brutale. Peu de temps après, son corps est retrouvé dans une malle, expédiée à Nancy. L’enquête qui s’ensuit dévoile un scénario des plus lugubres.

La découverte du corps Le corps de Georges Weissmann-Bassarabo est découvert dans une malle lors de son arrivée en gare de Nancy. C’est le cheminot chargé de déplacer la malle qui, intrigué par une odeur pestilentielle, alerte la police. En ouvrant la malle, les forces de l’ordre découvrent le cadavre en état de décomposition, enveloppé dans des draps.

Les premières investigations permettent de remonter jusqu’à l’expéditrice de la malle : Marguerite Bassarabo, ainsi que sa fille Pauline Cuchet, qui avaient envoyé cette étrange cargaison depuis la gare de l’Est à Paris. Rapidement, la piste des enquêteurs s’oriente vers un crime familial.

L’enquête et les suspects Les autorités procèdent à l’arrestation de Marguerite Bassarabo (Louise Grouès) et de sa fille Paule Jacques. Les deux femmes sont accusées d’avoir assassiné Georges Weissmann-Bassarabo. Lors de l’enquête, il apparaît que le mobile du crime est probablement lié à des questions d’argent et à des tensions personnelles. Georges Weissmann-Bassarabo, ayant travaillé pour la famille, avait sans doute découvert des éléments compromettants sur les affaires financières de Marguerite, ou peut-être représentait-il une menace pour elle.

Marguerite Bassarabo, femme aux allures distinguées, tente d’abord de nier les faits, mais plusieurs éléments troublants l’accablent, notamment le fait que la malle contenant le corps a été expédiée par ses soins. Les enquêteurs découvrent également des traces de sang dans son appartement.

Le procès et les révélations Le procès de Marguerite Bassarabo et de sa fille Paule Jacques a lieu en 1922. Cette affaire, déjà largement médiatisée, passionne le public, en raison de l’aspect macabre du crime, du profil des accusées, et des nombreuses questions sans réponse. Marguerite, connue pour ses talents littéraires et son origine aristocratique, fascine et choque à la fois.

Lors du procès, Marguerite se défend en affirmant que Georges Weissmann-Bassarabo aurait tenté de l’attaquer et qu’elle aurait agi en état de légitime défense. Cependant, cette version est largement contredite par les preuves et les témoignages présentés au tribunal. De plus, le rôle de sa fille Paule reste flou, même si elle est également jugée pour complicité.

Les condamnations À l’issue du procès, Marguerite Bassarabo est condamnée à 20 ans de travaux forcés pour le meurtre de Georges Weissmann-Bassarabo. Sa fille Paule, dont l’implication directe dans l’assassinat reste incertaine, est acquittée.

Les condamnations

À l’issue du procès, Marguerite Bassarabo, de son vrai nom Louise Grouès et connue sous le pseudonyme d’Héra Mirtel, est condamnée à 20 ans de travaux forcés pour le meurtre de Georges Bassarabo. Sa fille, Paule Jacques, est acquittée, son implication directe dans l’assassinat restant incertaine.

Conclusion

L’assassinat de Georges Bassarabo et la découverte macabre de son corps dans une malle ont marqué les esprits en 1920, non seulement en raison de la nature sordide du crime, mais aussi à cause du profil des accusées : une femme de lettres et sa fille. Cette affaire est devenue l’un des faits divers les plus sensationnels de l’époque, illustrant à quel point les apparences peuvent être trompeuses, même dans les cercles les plus respectables.

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