L’extrême gauche et la culture, l'art de vivre

Cycle : La politique en question.


De retour d'une formation dans une ville du sud-est de la France, je suis allé brièvement rendre visite à ma grand-mère. L'inquiétude me gagnait toujours lorsque plusieurs semaines s'écoulaient sans que je puisse lui rendre visite. Comme à l'accoutumée, elle m'accueillit avec une joie non dissimulée. 

 - Alors, Jimmy, cette formation, elle s'est bien passée ? 

 - Une partie était très intéressante, une autre plus monotone, mais l'essentiel est que j'ai appris de nouvelles pratiques précieuses pour mon travail. 

 - L'hôtel était agréable ? Le petit déjeuner que tu affectionnes tant, tu as pu en profiter ? 

 - De ce côté-là, tout était parfait, mais sortir le soir était une tout autre histoire. Cette ville est vraiment étrange. Le maire est un écologiste d'extrême gauche. 

 - Et alors ! Je ne vois pas le rapport. 

 - Ces villes ont une réputation, question sécurité, pas toujours exemplaire. 

 - Comme beaucoup de villes en France, non ? 

 - Oui, mais là, on le ressent bien plus. Les gens sont étranges. Très mal habillés, c'est tout le contraire d'un défilé de mode. Cheveux bleus, verts... J'ai même vu des garçons en robe. Bref, c'est assez déroutant. Et puis, il y a les vélos et les trottinettes qui filent à toute allure, prêts à vous écraser. Certains ne respectent même pas le code de la route. On se croirait sur une autoroute.

 - Venant de toi, le tableau paraît assez inquiétant car, question vestimentaire, on ne peut pas dire que tu fais de grands efforts. 

 - Merci pour le compliment, Mamie, mais là, c'est encore pire. À côté d'eux, je suis habillé comme un mannequin. Et le plus étrange, dans cette ville où le Rassemblement National est quasiment absent et où l'extrême gauche triomphe, les murs sont couverts de slogans antifascistes, anticapitalistes, écrits à la main... Des affiches sont collées un peu partout, arborant des slogans que seule l’extrême gauche peut défendre. Cependant, ils ne semblent pas vraiment se soucier de l’écologie. J’ai remarqué un plaquage excessif. On dirait que certains voient des ennemis à chaque coin de rue. Des capitalistes cachés derrière les buissons. 

 - Ça me rappelle l'ancien ministre de la culture, Jack Lang, qui considérait les tags comme une nouvelle forme d’art.

 - Mais c'est pire que des tags. C'est vraiment horrible. Très mal écrit, on dirait des enfants qui apprennent leurs premiers mots. Quant aux slogans, ce n'est pas du tout recherché. 

 - Et la culture dans tout ça ? 

 - Le maire a rendu les bibliothèques gratuites, mais il en a fermé plusieurs. Tu imagines un maire du Rassemblement National faire cela ? Tout le monde crierait au scandale, au retour du fascisme. Mais là, c'est un maire de gauche, alors ça passe comme une lettre à la poste. 

 - Allons, mon bon Jimmy, raconte-moi plutôt des choses un peu plus gaies. Et ton amie avec qui tu as fait la formation, elle va bien ? 

 - Mamie, tu n'as pas quelque chose sur le feu ? Ça sent si bon ! Allons voir ça dans la cuisine. Je meurs de faim. 

- Laisse-moi d'abord te raconter ce que j’en pense. Tu sais, les villes sous la gouvernance de l’extrême gauche sont comme des miroirs déformants de nos idéaux. D’un côté, elles portent la promesse de politiques sociales audacieuses, d’une écologie avant-gardiste et d’une inclusion poussée à l’extrême. Mais, tu vois, ce tableau idéal est souvent entaché par des ombres inquiétantes. La sécurité y est parfois vacillante, les services publics délaissés. Et puis, il y a cette tolérance accrue pour des comportements en marge de la norme. Les murs de ces villes se transforment en toiles où s’étalent des graffitis anarchiques, des slogans mal dégrossis. On dirait un champ de bataille idéologique, où chaque coin de rue cache des ennemis fantasmés, des capitalistes tapis dans l’ombre. Pourtant, malgré leur apparente ouverture, ces cités peuvent devenir des enclaves d’exclusion pour ceux qui ne partagent pas les mêmes visions extrêmes. Les services publics se réduisent, et la vie quotidienne des habitants en pâtit. La gestion de ces villes nous force à interroger les limites entre idéalisme et pragmatisme, entre tolérance et désordre. Loin des idylles promises, ces expériences urbaines révèlent les tensions profondes qui traversent notre société. Alors, mon petit, il faut garder les yeux ouverts et l’esprit critique, même quand les slogans semblent doux comme du miel. 

 Filons nous attabler, j'ai fait une bonne tarte aux noix ! J'espère que l'on va se régaler !

J.A Carlson (Juillet 2024)

Intelligence Artificielle : 20%

J.A Carlson : 80%



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